Immobilier : l'avenue Montaigne, l'adresse du luxe par excellence

C'est une artère relativement courte, discrète, en légère pente, dont chaque numéro est tourné vers un seul et même objet : le luxe. Haut lieu de la haute couture parisienne, l'avenue Montaigne connaît ce vendredi un événement avec la réouverture de son emplacement le plus emblématique, le 30-32, là où tout a commencé pour Dior.

« C'est l'artère du luxe très établi par excellence, celle qui fut incontournable pendant 50 ans », retrace le directeur du département commerces locatifs chez Knight Frank, Antoine Salmon. Un statut conforté tout au long de l'après-guerre quand, dans le sillage de Christian Dior, les meilleurs couturiers se sont pressés sur l'avenue.

Locaux d'exception

Toutes les boutiques de l'artère sont aujourd'hui dédiées au luxe, et la valeur locative y atteint 14.000 à 15.000 euros le mètre carré pour les locaux d'exceptions, parmi les plus chers de la capitale. Le loyer annuel le plus onéreux est de 6,5 millions. Principal animateur de l'avenue : LVMH, le leader mondial du luxe (propriétaire des « Echos »), qui détient environ un tiers des commerces et y a logé son siège au 22.

Immobilier : la métamorphose de l'est parisien


D'autres axes parisiens prennent toutefois une place de plus en plus importante en terme de transactions immobilières et d'ouverture de boutiques, à commencer par la rue Saint-Honoré, qui connaît un vrai boom depuis une dizaine d'années. Pour les professionnels de l'immobilier, « l'avenue Montaigne est un petit marché en termes d'emplacements, avec peu de transactions. On y fait plutôt de la rénovation que la création », complète David Bourla, directeur des études chez Knight Frank.

Quel impact pourrait avoir la réouverture du 30-32, dont les 13.600 m² ont été totalement réaménagés pour accueillir une boutique, un musée, un restaurant et les ateliers de Dior ? « Cela ne devrait pas avoir un effet spéculatif sur les prix, en revanche cela protège l'attractivité de l'avenue et cela renouvelle l'offre », estime Antoine Salmon. Sur l'ensemble de la capitale, depuis deux ans, l'expert estime que plus de 65 boutiques de luxes ont été soit ouvertes soit rénovées.

Par Basile Dekonink

Publié le 4 mars 2022 à 10:19

Mis à jour le 4 mars 2022 à 12:40

Retour

Ce site est protégé par reCAPTCHA et les règles de confidentialité et les conditions d'utilisation de Google s'appliquent.